12° jour
Bonjour, nous voici dans la troisième semaine de confinement et je vous adresse ma 12° Bonne Nouvelle. Je vous espère tous et toutes en bonne santé et pas trop déprimés devant la longueur de ce confinement dont on ignore quand il finira. Alors prenons patience et écoutons l’évangile d’aujourd’hui.
Evangile de Jésus-Christ selon Saint Jean Chapitre 8
En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme
qu’on avait surprise en situation d’adultère.
Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus :
« Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser.
Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit :
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés.
Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. »
Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas.
Va, et désormais ne pèche plus. »
Commentaire
Ce texte fait partie des grandes rencontres de Jésus que nous rapportent Saint Jean. Nous avons entendus ces jours-ci, la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, la guérison de l’aveugle-né, le paralysé de la piscine de Bézatha. Des rencontres bouleversantes qui nous touchent profondément.
Avec la loi de Moïse on ne rigolait pas à l’époque de Jésus. Les femmes adultères étaient lapidées (les femmes seulement) les hommes étaient épargnés curieusement… Jugement intraitable qui malheureusement continue de se dérouler dans les pays musulmans encore aujourd’hui.
On demande à Jésus son avis. Jésus ne répond pas, il écrit sur le sable. Qu’a-t-il écrit ? L’évangile ne nous dit rien. Mais avec beaucoup d’humour Jésus s’adresse aux scribes et aux pharisiens : « Que celui qui n’a jamais péché, lui jette la première pierre ! » Ils s’en allèrent un par un, nous dit le texte en commençant par les plus âgés.
Jésus seul avec la femme lui dit : Personne ne t’a condamné ? Et bien moi non plus, je ne te condamne pas. Jésus relève cette femme condamnée en lui exprimant toute sa miséricorde. Il ne lui dit pas : ce que tu as fait n’est rien. Il lui dit, tu n’es pas condamné mais ne recommence plus. Jésus fait la différence entre le péché et le pécheur. Le péché est mauvais, mais le pêcheur est pardonné. Il est venu pour cela Jésus : relever les pécheurs et leur donner une nouvelle chance. Notons que cette femme n’a rien demandé à Jésus. Elle bénéficie d’un pardon totalement gratuit. Rappelons-nous la parole de Jésus à la femme qui pleurait sur les pieds de Jésus chez Simon le pharisien.
« Parce qu’elle a beaucoup péché, il lui sera beaucoup pardonné » Voilà la miséricorde du Seigneur. Et nous ? Pensons à tous les regards parfois méprisants que nous portons sur des personnes que nous jugeons. Apprenons de Jésus aujourd’hui ce qu’est la vraie justice elle est indissociable de l’amour. Merci Jésus, toi qui a dit : « Je suis venu pour les pécheurs et les prostituées ». Prends pitié de nos jugements sévères. Apprends-nous à pardonner.
Notre Père
Je vous salue Marie
Chant : Sur les chemins