37° jour
Bonjour à toutes et à tous. Voilà 39 jours que nous sommes confinés et cela fait 37 jours que je vous adresse ma Bonne Nouvelle du jour. J’espère que vous l’écoutez et que cette Parole vous aide à prendre du temps pour le Seigneur. Aujourd’hui nous commençons le grand chapitre 6 de Saint Jean, celui que l’on appelle le discours sur le pain de vie. Saint Jean précise que ce moment se situe à quelques jours de la Pâque juive.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean Chapitre 6/1-15
En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade.
Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades.
Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions- nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde.» Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
Seigneur, te voilà, près du lac de Tibériade, cet endroit que tu chéries particulièrement, où tu as appelés tes apôtres, où des foules se réunissaient pour t’écouter, où tu as apaisée les flots du lac en tempête, près de Capharnaüm, la ville où tu avais établi ta demeure. Les foules te suivent car tu as encore manifesté ton amour pour les gens en guérissant les malades. Tu gravis la montagne, peut-être celle où tu as prononcé les Béatitudes. Et là, tu t’aperçois que les foules qui te suivent doivent avoir faim. Tu interroges Philippe : ou peut-on acheter du pain pour nourrir la foule. Seigneur, tu aurais mieux fait de ne pas monter sur la montagne, car les boulangers se font rares à cet endroit. Mais tu voulais mettre tes apôtres à l’épreuve. Alors, tu vas accomplir un nouveau signe. Tu vas bénir et multiplié les cinq pains d’orge et les deux poissons de ce jeune garçon qui va s’en priver. Quel beau geste de la part de cet enfant qui avait emporté son pique-nique, lui.
Non seulement, tu guéris les malades, tu enseigne les foules, mais encore tu penses à les nourrir. Tu penses à tout, et tes apôtres sont spectateurs d’un nouveau signe qui annonce le grand signe que tu feras à une autre Pâque, celle de ta mort. Et tu vas même penser aux absents ; ce pain et ce poisson en abondance, il ne faut pas le gaspiller.
En cette période de confinement, ce signe nous parle beaucoup, Seigneur. Nous sommes attristés par le nombre de décès provoqués par le virus et cependant nous oublions que dans le monde, aujourd’hui des millions d’homme, de femmes et d’enfants meurent de faim et qu’ils sont plus nombreux que tous les malades du coronavirus. Depuis des semaines, on ne parle plus que de cette pandémie et les médias hésitent à nous parler de la réalité du monde. On oublie, les guerres qui continuent à tuer, les attentats qui ne se sont pas arrêtés, les cancers qui tuent toujours autant.
Seigner, ouvre nos cœurs pour ne pas nous replier sur nos misères d’aujourd’hui et apprends-nous à nous servir de cette épreuve pour gagner sur la peur et l’égoïsme.
Notre Père Je vous salue Marie
Chant : Seigneur rassemble-nous.