34° jour
Bonjour. Voici la 34° Bonne Nouvelle. Nous sommes le mardi 21 avril et je vous propose ce matin, non pas l’évangile du jour, mais la première lecture tirée des Actes des Apôtres. Elle me semble importante pour notre vie d’aujourd’hui. Ecoutons le texte.
Lecture du livre des Actes des Apôtres 4/32-37
La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme ;
et personne ne disait que ses biens lui appartenaient en propre, mais ils avaient tout en commun.
C’est avec une grande puissance que les Apôtres rendaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et une grâce abondante reposait sur eux tous.
Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des Apôtres ; puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun.
Il y avait un lévite originaire de Chypre, Joseph, surnommé Barnabé par les Apôtres,
ce qui se traduit : « homme du réconfort ». Il vendit un champ qu’il possédait
et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.
– Parole du Seigneur.
Commentaire
Au lendemain de la Pentecôte, les apôtres accomplissent des signes tout à fait exceptionnels grâce à L’Esprit-Saint qu’ils ont reçus. Devant la Belle Porte du Temple ils viennent de guérir un pauvre mendiant, infirme de naissance. Ils sont arrêtés par les autorités du Temple qui leur interdisent de continuer à prêcher la résurrection de Jésus. Pierre, dans la force d l’Esprit avait répondu « Il nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons vu et entendu » Puis rejoignant les disciples, ils prient tous ensemble en rendant gloire au Seigneur.
Luc nous rapporte alors ce beau texte que nous venons d’entendre. « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul cœur et une seule âme… ils mettaient tout en commun, aucun d’entre eux n’était dans l’indigence, ils vendaient leurs propriétés et apportaient le montant de la vente pour le déposer aux pieds des apôtres qui le distribuait en fonction des besoins de chacun… »
Cela peut nous paraître idyllique et même incroyable. Nous sommes au début de l’Eglise, elle se constitue sur les bases même de l’évangile. C’est la manière pour les disciples de vivre le lavement des pieds du Jeudi Saint : « Lavez-vous les pieds les uns les autres », leur avait dit Jésus. Ce commandement de la charité, les apôtres en font leur principe de base. Aimer son prochain, ne pas le laisser dans l’indigence, vivre comme des frères et des sœurs.
Les païens qui les voyaient vivre disaient des chrétiens « Voyez comme ils s’aiment » Même si ce principe communautaire nous semble difficile à vivre aujourd’hui dans notre mode de vie si individualiste, nous savons pourtant que ce commandement du Seigneur est vécu depuis des siècles par de nombreuses communautés monastiques. Aujourd’hui des communautés nouvelles ont emboitées le pas et vivent leur vie familiale dans cette perspective. Des grands saints ont mis eux aussi en pratique ce commandement de la charité : Saint Vincent de Paul par exemple, et plus près de nous Mère Térésa ou Sr Emmanuelle, le Père Pedro, l’Abbé Pierre. Des associations caritatives ont aujourd’hui pignon sur rue et sont reconnues par les autorités civiles.
Aujourd’hui, nous sommes étonnés et admiratifs, devant le dévouement de ceux et celles qui sont au service des malades. Leur abnégation, leur dévouement, contraste avec une société marquée depuis longtemps par le profit et la réussite personnelle au détriment souvent des autres.
Alors, amis chrétiens, réjouissons-nous de ces élans de solidarités et de fraternités, soyons heureux de voir que l’égoïsme est battu en brèche. Oui, il est possible aujourd’hui de constater la force de l’amour, la force du don de soi. « Voyez comme ils s’aiment ». Jésus doit être heureux de voir que ce monde sait se relever de ses faiblesses.
Notre Père
Je vous salue Marie
Chant : Seigneur fais de nous des ouvriers de paix