60° jour
Bonjour. Vous venez de redevoir la messe de ce dimanche enregistrée hier soir sur YouTube. Qu’elle vous apporte ma prière pour chacun d’entre vous et la paix du Seigneur.
Je vous envoie aussi, la 60° Bonne nouvelle de ce jour. Je commenterai la deuxième lecture qui me semble être d’actualité.
Lecture de la première lettre de saint Pierre apôtre 3/15-18
Bien-aimés, honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ.
Soyez prêts à tout moment à présenter une défense, devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, afin que vos adversaires soient pris de honte
sur le point même où ils disent du mal de vous pour la bonne conduite que vous avez dans le Christ. Car mieux vaudrait souffrir en faisant le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt qu’en faisant le mal. Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés,
une seule fois, lui, le juste, pour les injustes, afin de vous introduire devant Dieu ;
il a été mis à mort dans la chair ; mais vivifié dans l’Esprit.
– Parole du Seigneur.
COMMENTAIRE
– Pierre écrit à des chrétiens dans le désarroi, souvent soumis à de l’incompréhension, à de l’ironie, à des moqueries, parfois sommés de s’expliquer sur leur foi et leur façon de vivre. La persécution sanglante n’est pas encore commencée. Lisons le verset qui précède, non cité ici : S’il vous arrivait de souffrir pour la justice, heureux seriez-vous ! Comme dit l’Écriture : N’ayez aucune crainte de ces gens-là, ne vous laissez pas troubler. Dans notre extrait : Soyez prêts à présenter une défense à qui vous demande pourquoi vous croyez, à rendre compte de l’espérance qui est en vous… Soyez capables de “plaider” (c’est un peu le sens du terme grec ici traduit par défense), préparez-vous à un plaidoyer, à un témoignage, devant le “tribunal” de l’opinion publique, devant quiconque vous critique pour votre espérance, devant un adversaire. Rappelons-nous l’attitude digne et sereine de Jésus pendant son procès.
– Dans ce texte, Dieu me parle. Me tenir prêt à témoigner de ma foi, de mon espérance, vivifiée par l’Esprit. Cela se fait surtout par des gestes, des attitudes, parfois aussi par des paroles. Avec douceur et respect. Il n’est pas question d’imposer, de marteler. Notre Eglise actuelle, comme la toute première, se heurte à une foule d’adversaires, en France et dans le monde. Chacun côtoie des indifférents, des hostiles, des mal informés, etc. Quelle est mon attitude ? Crainte ? Désespoir ? Est-ce que je ne vois que cela ? Suis-je sensible aux signes de vitalité ?
Dans cette période difficile, nous avons entendu tout et son contraire ; beaucoup d’applaudissements pour les soignants, mais peu de reconnaissance pour les humbles qui, sans ostentation, ont fait leur possible pour être utiles aux autres. Peu de considération pour l’Eglise qui a continué d’être inventive dans cette période délicate. Ce que disait Saint Pierre, à son époque, est toujours valable aujourd’hui pour la nôtre.
Frères et sœurs, ne craignons pas l’hostilité du monde envers la foi chrétienne. Soyons toujours prêts à « rendre compte de notre espérance chrétienne, avec douceur et respect, » disait Pierre.
Notre Père
Je vous salue Marie