56° jour
Bonjour. Nous sommes le mercredi 13 mai et je vous adresse la 56° Bonne Nouvelle. J’espère que vous êtes toujours en bonne santé. Avançons ainsi vers un monde différent auquel il faudra nous habituer. Ecoutons l’évangile de ce jour
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15/1-8
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà, vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
Encore une fois, Jésus va se servir de l’allégorie de la Vigne pour son enseignement. Plusieurs fois dans l’Ancien Testament, les prophètes se sont servis de cette image. Le mot vigne apparait 114 fois et le vin 173 fois.
L’allégorie de la vigne, au chapitre 12 de l’évangile de Marc est une manière imagée de se représenter le destin de Jésus et des rapports du peuple d’Israël avec son, Dieu. L’évangéliste Marc utilise l’allégorie (comparaison en forme de devinette) pour expliquer à ses lecteurs le destin de Jésus. Dieu, le peuple d’Israël, Jésus, sont respectivement signifiés par le maître de la vigne, les vignerons, le fils du maître.
La parabole des “ouvriers de la dernière heure”. Cette parabole est bien connue, car elle choque aujourd’hui encore par sa finale où tous reçoivent le même salaire. Ceux qui ont travaillé toute la journée crient à l’injustice: “les derniers arrivés, ils n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites comme nous, qui avons supporté le poids du jour et la grosse chaleur”. N’est-ce pas une invitation à un autre regard sur chaque homme et sur l’activité humaine, une invitation à avoir sur l’homme le regard de notre Dieu, invitation à ne pas mesurer l’homme à la seule mesure que nous connaissions, celle de la rentabilité ?
En référence à cet évangile, Jean-Paul II, dans sa lettre aux laïcs de l’église catholique écrit:
“La vigne, c’est le monde entier qui doit être transformé selon le dessein de Dieu en vue de l’avènement définitif du Royaume de Dieu… Examinez donc un peu votre mode de vie, et vérifiez bien si vous êtes des ouvriers du Seigneur. Que chacun juge ce qu’il fait et se rende compte s’il travaille dans la vigne du Seigneur.
Ici, aujourd’hui, l’image de la vigne est utilisée par l’évangéliste Jean pour signifier que nous sommes intimement liés à Jésus, comme les branches (les sarments) ne font qu’un avec le tronc de la vigne. Remarquons le nombre de fois que revient le verbe « demeurer », verbe cher à Saint Jean, qu’il emploie 8 fois dans ce texte. Pour Jean, il s’agit de demeurer dans l’intimité du Seigneur pour porter beaucoup de fruits. Et Jésus le signifie à ses apôtres en leur disant : « Vous, vous voici purifiés, grâce à la Parole que je vous ai dite ». Cette parole s’adresse à nous ce matin et rendons grâce au Seigneur pour cette joie de savoir que le Seigneur demeure en nous, même si beaucoup d’entre nous, souffrent actuellement de ne pouvoir communier. Patience, le jour va venir.
Notre Père / Je vous salue Marie / Chant : Voici le pain