24° jour. Samedi Saint
Bonjour à tous et à toutes. Aujourd’hui, Samedi Saint, l’église ne célèbre aucun sacrement, nous sommes avec Jésus dans le grand silence auprès de son tombeau. L’eucharistie sera célébrée ce soir dans la nuit tombée. Cette année, il n’y aura pas de baptême d’adultes à cause de la pandémie, et nous penserons à tous les catéchumènes du monde entier qui ne pourrons pas recevoir ce soir les sacrements de l’Initiation chrétienne : baptême, confirmation et eucharistie. Ils se sont préparés tout au long de ces mois, mais ils les recevront prochainement lorsque le confinement sera levé.
Je vous propose d’écouter la final de la Passion selon Saint Jean que nous avons entendue hier soir et qui rappelle la mise au tombeau de Jésus
Evangile de Jésus-Christ selon Saint Jean chapitre 19 / verset 38 à 42
Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus,
mais en secret par crainte des Juifs,
demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus.
Et Pilate le permit.
Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant
la nuit – vint lui aussi ;
il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres.
Ils prirent donc le corps de Jésus,
qu’ils lièrent de linges,
en employant les aromates
selon la coutume juive d’ensevelir les morts.
À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin
et, dans ce jardin, un tombeau neuf
dans lequel on n’avait encore déposé personne.
À cause de la Préparation de la Pâque juive,
et comme ce tombeau était proche,
c’est là qu’ils déposèrent Jésus.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
En relisant cette finale de la Passion selon Saint Jean, nous pouvons remarquer deux choses que l’on n’entend peut-être pas assez lorsque nous écoutons la Passion, tellement nous sommes touchés par la mort de Jésus.
Nicodème et Joseph d’Arimathie sont allés demander à Pilate la permission de détacher le corps de Jésus de la croix et de le mettre au tombeau. Saint Jean nous dit qu’à l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et dans ce jardin un tombeau neuf. Comme si déjà la nouveauté de la Résurrection était annoncée : un jardin, un tombeau neuf où personne n’avait encore été déposé.
Jésus vient à peine de fermer les yeux et voilà que l’Ecriture nous annonce déjà comme un renouveau ; le jardin, le printemps, la renaissance. Déjà la résurrection est présente dans cette mise au tombeau. Il fallait que Jésus meure pour ressusciter.
Ne trouvez-vous pas que dans notre période de confinement, cette mise au tombeau est symboliquement éclairante pour nous. La résurrection de Jésus annonce comme un printemps, un renouvellement du monde. Nous allons sortir de notre isolement et tout ce que nous avons vécu ces jours-ci va nous aider à vivre différemment. Cette fraternité nouvelle, ce rapprochement des gens entre eux, cette redécouverte de l’humanité, n’est-ce pas une chance pour nous tous. Un carême qui se termine sur un temps pascal plein d’espérance.
Notre Père
Je vous salue Marie
Chant : Souviens-toi de Jésus-Christ