50° Jour
Bonjour ; c’est la 50° Bonne Nouvelle que je vous adresse. C’est devenu mon premier travail de la journée. Ma prière, avec vous et pour vous. Merci à tous ceux qui m’écrivent que ces quelques mots leur font du bien. A moi aussi de vous écrire, pour rompre ce silence lourd de votre absence. Ecoutons maintenant l’évangile du jour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13/16-20.
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon. Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS. Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
Le lavement des pieds de ses disciples, le soir de la fête de la pâque juive, reste pour nous aujourd’hui, le geste le plus concret et le plus simple de la charité de Jésus. « Comprenez-vous, ce que j’ai fait », dira-t-il à ses apôtres. Je pense que non ; ils ont dû être surpris et étonnés de voir leur maître s’abaisser à faire le travail quotidien des domestiques et des esclaves. Pierre l’avait exprimé pour tous.
« Je suis au milieu de vous comme Celui qui sert ». Voilà le point d’orgue de l’enseignement de Jésus. Ce geste résume tout ce que Jésus a pu enseigner à ses disciples. « Je vous laisse un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres comme je vous aimés » et il rajoute «Lavez-vous les pieds les uns les autres ». Lui le Roi, descendant de David, lui le Seigneur, le Fils de Dieu, lui qui pour la énième fois, redit « Je SUIS », c’est-à-dire Yahvé, montre à ses amis que s’abaisser, c’est se grandir. Servir, c’est régner.
Nous sommes impressionnés, aujourd’hui, par la qualité des professionnels de santé qui accomplissent avec générosité leur travail au service des malades ou des personnes âgées dans les Ehpad. Tous ne sont pas croyants mais leurs gestes sont magnifiques parce qu’ils accomplissent avec dignité le service du frère tel que Jésus nous le propose. Du coup, devant tant d’abnégation, beaucoup de personnes, en cette période difficile, ont voulu rejoindre leur geste généreux, par des actions de solidarité et de fraternité.
Serait-ce le début d’une nouvelle manière de vivre entre nous ? Certains pensent que tout va revenir comme avant. Et si ce rêve d’une humanité nouvelle continuait… quelle belle leçon, nous tirerions alors de cette pandémie. Nous allons être sollicités par tous ceux qui ont perdu leur travail, ou sont tombés dans la misère. Il faudra que nous soyons à la hauteur de la situation. « Heureux êtes-vous, si vous le faites » disait Jésus à ses apôtres. « J’ai fait un rêve », disait Matin Luther King ; et si ce rêve devenait la réalité quotidienne de notre monde ?
Notre père
Je vous salue Marie
Chant : Ubi caritas et amor.