47° jour
Bonjour. Nous voici le lundi 4 mai. Nous sommes au début de la dernière semaine du confinement. Je vous espère tous et toutes en bonne santé et bientôt nous allons pouvoir sortir et rencontrer nos familles et nos amis. Ecoutons maintenant l’évangile du jour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10/11-18
En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Commentaire
Aujourd’hui, nous sommes encore dans l’ambiance de l‘allégorie du Bon Pasteur, commencée ce dimanche. Jésus insiste : « je suis le bon pasteur, le vrai berger » « le berger mercenaire n’est pas un pasteur, les brebis ne sont pas à lui ».
Jésus aimait à comparer ceux et celles qui venaient à lui à des brebis sans berger, égarées et retrouvées , ou encore à des brebis choisies, et il se voyait lui-même comme le berger type, le berger modèle : le « bon berger ».
À ses yeux, le propre du vrai berger est qu’il est prêt à donner sa vie. C’est bien pourquoi, le soir du Jeudi Saint, sur la route de Gethsémani, Jésus, citant le prophète Zacharie (13,7), avertit ses disciples en disant : « Tous, vous allez tomber, car il est écrit : ’Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées’. Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée » (Mc 14,27-28. Mt 26,31).
Face au danger, Jésus ne fuira pas comme un mercenaire. Il mourra à son poste ; mais sa mort sera une victoire, et, de nouveau vivant, il rassemblera ses brebis un instant dispersées par le chagrin et le doute.
Même en dehors de ce moment d’héroïsme, Jésus conçoit son rôle d’une manière très personnalisée. Le vrai berger, en effet, « connaît ses brebis, et les brebis le connaissent », et cette réciprocité de connaissance est aussi une réciprocité d’amour, analogue à celle qui unit Jésus à son Père.
Ce que nous apprend ce texte, c’est que jésus, le Bon Pasteur, regarde plus loin que son troupeau chéri, vers d’autres brebis qui déjà lui appartiennent et qu’il veut, elles aussi, conduire à la vie.
Impossible, par conséquent, de réserver l’amour du pasteur aux seules brebis de l’enclos. On n’est digne de lui que si avec lui on regarde au loin, que si l’on fait place, en route et dans l’enclos, aux brebis inconnues dont il a dit le nom et qui sont accourues en écoutant sa voix.
Si l’on suit ce berger, il faut sans cesse accueillir, sans cesse apprendre d’autres noms, chemin faisant.
Si l’on aime ce berger, il faut le rejoindre dans le don de lui-même. Alors, dans les moments où l’on nous arrache notre liberté, notre honneur, notre temps, aux jours où il est dur d’aimer, de pardonner et de servir, le réflexe du Bon Berger nous rend la joie du premier jour : « Ma vie, personne ne me la prend : c’est moi qui la donne ».
Seigneur, apprends-nous, à regarder plus loin, comme toi, à aimer déjà, ceux et celles qui te cherchent et que tu veux elles aussi sauver en les aimant de tout ton cœur.
Notre Père
Je vous salue Marie
Chant